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Arts de la laine et de la soie

Robe d'intérieurSoie Achetée à Venise, mais certainement d'origine espagnole Vers 1600 H :1,29 m ECL 11483

Cette robe de soie très ample s'apparente au costume espagnole dénommé la ropa, sorte de grand manteau non ajusté à la taille qu'on nomme en Italie la simarre et en France la marlotte. Elle est à collet rigide montant obliquement et à manches cousues au poignet, ouvertes à la saignée par une fente longitudinale et une autre transversale à la partie externe. La soie violet clair est brochée d'un réseau géométrique en losanges violet plus foncé qui encadrent un fleuron rectangulaire de même couleur bordé d'un dentelé blanc. Une doublure de satin orangé apparaît sur les bords et sur le collet où elle forme un tuyauté. Elle est en grosse toile dans les manches.La forme tient du surcot et de la houppelande, destinés tous deux à recouvrir une robe du dessous. Cette façon de couvrir le corps s'oppose par sa conception à un nouvel accessoire du costume féminin qui est adopté sous François 1er, la vertugade. Il s'agit d 'un gros jupon de canevas, parfois cerclé d'un cerceau d'osier et qui a pour fonction d'élargir la robe. Surtout, elle s'attache à la taille sur les pans de la basquine, ancêtre du corset, qui marque de près et dévoile le corps. Enfin, cette robe-manteau n'est pas sans évoquer, par son dessin, son tissu et sa forme large, le caftan des orientaux, rappelant ici les liens étroits qu'entretenaient l'Europe occidentale et l'Orient.