"Un château, une forêt"
Terre d'Anne de Montmorency, premier ministre des rois François 1er et Henri II, Écouen, c'est un château Renaissance, noyé dans une immense forêt.
Un livret découverte vous permet de parcourir celle-ci, de l'observer et d'apprécier ce cadre naturel unique !
Au sein de 104 hectares de la forêt d'Écouen, un domaine clos de 19 hectares entoure ce château à l'architecture en grande partie préservée. Barrière naturelle entre un environnement très urbain au sud avec Paris et sa banlieue et la Plaine de France, paysage préservé qui s'étend au nord, le domaine du château d'Écouen offre au fil des saison une vision de la nature sans cesse renouvelée.
Le château d'Écouen, qui abrite aujourd'hui les collections du musée national de la Renaissance, est un monument insigne de la Renaissance française. Construit pour le connétable Anne de Montmorency par les meilleurs artistes entre 1538 et 1555, il est situé sur un promontoire dominant toute la plaine de France.
Une forêt le jouxte, traversée de belles allées qui furent autrefois le théâtre de nombreuses chasses. D'après les gravures d'Androuet Du Cerceau, nous savons qu'un jardin orné de seize carrés et clos avait été prévu à l'entrée du château. Mais il semblerait que les travaux de terrassement nécessaires à sa réalisation n'aient jamais été faits et seule une niche à la base d'un des bastions témoigne encore de cette volonté. De même, une grotte ornée d'un splendide décor de végétaux et animaux avait été commandée vers 1556 à Bernard Palissy, le plus célèbre céramiste de l'époque. Mais la mort du connétable en 1567 empêcha le projet d'aboutir et c'est pour Catherine de Médicis aux Tuileries que cette grotte fut achevée.
En 1696, le château entre dans la famille des Condé. Jules Hardouin-Mansart transforme alors le paysage en créant une esplanade à l'arrière du château sur laquelle il installe trois parterres aux sobres dessins géométriques. Ceux-ci se poursuivent dans la forêt par une longue allée verte bordée d'arbres et de bosquets au Sud et par un "grand tapis" vert au Nord, à la manière de celui de Versailles. La forêt elle-même est agrémentée de nouvelles allées, de ronds-points d'où rayonnent d'autres allées.
En 1805, Napoléon décide d'installer dans le château la première maison d'éducation pour les jeunes filles de la Légion d'Honneur. Un mur d'enceinte clôt alors le domaine. En 1810, le prince de Beauharnais offre à sa soeur, la reine Hortense, protectrice de l'institution, une fontaine dans le fond du parc à l'emplacement présumé d'une ancienne fontaine appelée Fontaine Madame.
Lors de l'installation du musée dans ce lieu en 1977, il a été décidé de rendre son aspect original au domaine. Si le "tapis" est irrémédiablement tronqué suite à l'urbanisation, le reste des parterres et des allées a été restauré. Le mur d'enceinte a été percé d'une grille en 1995 pour rendre la perspective voulue par Mansart. Seule la Fontaine Hortense n'a pas encore été restaurée, ce qui, nous l'espérons, ne saurait tarder !