Nouvelles acquisitions
Emblème de la vengeance
Si le portrait de profil de Pallas émaillé au revers s’inscrit parfaitement dans le répertoire habituel des ateliers limousins, la scène représentée sur la face est pour le moins inhabituelle : un colporteur jette une pierre à un chien qui attrape une autre pierre entre ses dents, avec la sentence « l’un fait le mal, l’autre est puni. »
Il s’agit en fait de l’adaptation d’un emblème publié en 1531 par André Alciat et repris en 1558 par Barthélémy Aneau, ouvrage qui a inspiré une série d’assiettes récemment apparues sur le marché de l’art.
Les collections publiques françaises, riches d’émaux inspirés de Bernard Salomon, Marcantonio Raimondi et Albert Dürer, ne sont guère pourvues en émaux liés à l’importante production de livres d’emblèmes à la Renaissance, pourtant très utilisée dans d’autres domaines artistiques (tapisserie, vitrail, peinture murale etc.).