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Peinture

Saül dépeçant ses boeufs, cheminée peinte,au 1er étage du pavillon nord-est,chambre du roi.

Saül dépeçant ses boeufsPeinture Écouen, 1er étage du pavillon nord-ouest circa 1550

Le choix des scènes peintes sur les 12 cheminées d'Écouen, sans aucun doute imposé par le Connétable, montre une prédilection curieuse pour des thèmes peu connus et rarement représentés de l'Histoire sainte. Toutes, cependant, sont en rapport avec la fonction royale. Saül, quant à lui, apparaît deux fois dans le décor d'Écouen. Une fois sur la cheminée d'une salle située au 1er étage du pavillon nord-est du château ou salle des broderies de l'Arsenal ("Sacrifice de Saül"). Et ici, dans la chambre réservée au roi Henri II qui vint deux fois à Écouen, en 1549 et 1553 . On y voit Saül étreignant un boeuf d'une main et l'égorgeant de l'autre. Ce faisant, il dirige ses regards vers un guerrier casqué qui brandit, à droite, un glaive nu au dessus de sa tête. Accompagné d'un groupe de soldats aux tenues chamarrées, campés à l'orée d'un bois, il semble faire partie d'une armée dont on conçoit les mouvements à l'arrière-plan, tandis que dans le lointain s'élève une ville fantastique adossée à des montagnes. La vigueur du chromatisme de ce dessin central n'a d'égal que celle de l'encadrement :deux solides figures de Mars et Minerve, cuirassées d'azur, de rose et d'or, casquées, cimeterre et lance au poing, protègent le croissant d'Henri II, tenu en gloire par des chérubins. On les dirait prêtes à entonner un oratorio à la gloire du souverain.