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François 1er et Fontainebleau

Histoire du chateau d Ecouen Les guerres d'Italie Portrait du Connétable Anne de Montmorency François 1er et Fontainebleau François 1er (vitrail) On distingue traditionnellement deux périodes de la Renaissance française. La première commence en 1509 (c'est l'époque de la construction du portail du château de Gaillon), comprend une grande partie du règne François 1er et impose le style de la Lombardie, ouvrant la période italienne des ornemanistes. On construit encore en gothique mais on habille les façades en renaissance. C'est l'époque des châteaux de la Loire, dont le plus célèbre est Chambord (1526-1544), qui clôt cette époque en concrétisant la transition du décor architectural médiéval au décor italien.La seconde Renaissance s'amorce vers 1527, au retour de captivité du roi. Les artistes français séjournent en Italie, leur art s'inspire de ce qu'ils voient sur place mais aussi des publications savantes sur l'art antique. D'artisans, ils deviennent architectes et " signent " leurs oeuvres pour lesquelles ils ont élaboré des canons nouveaux. Un style français va naître, composite mais unique, une sorte de génie national architectural qui intègre les apports antiques et italiens, pour aboutir finalement à l'oeuvre de Pierre Lescot au Louvre sous le règne de Henri II, et se poursuivre sous ceux de Charles IX et Henri III, en développant une richesse extravagante très proche de la lourdeur. Et c'est à Fontainebleau en 1531 que ce style se manifeste pour la première fois.Prince de la Renaissance, François 1er s'entoure d'artistes, de lettrés, de poètes. Il encourage la traduction des auteurs latins et grecs, fonde ce qui sera le Collège de France à la demande de Guillaume Budé. Les rondeaux et ballades chantent l'amour et les dieux, Rabelais publie Pantagruel et Gargantua, Clément Marot traduit Virgile. Les nouvelles demeures seront donc l'écrin de cette atmosphère érudite et libre, dégagée de la scolastique. Fontainebleau, rebâti sur une résidence de chasse du XIIIe siècle, sera une demeure rivale de celles des princes italiens et digne de la Duchesse d'Etampes, la favorite du roi. Gilles Le Breton, l'architecte, dessine la Cour Ovale, à laquelle on accède par un portique à entablement. Le chantier devient une nouvelle Rome. Appelés par le roi, Girolamo della Robbia, le Rosso, le Primatice, Serlio, mais aussi Benvenuto Cellini, Antonio Fantuzzi, Nicolo dell'Abbate vont rivaliser de virtuosité maniériste pour orner les galeries, les plafonds à caissons, les cours et les escaliers d'une profusion d'ornements, de stucs, de fresques, de lambris sculptés, travaux d'un luxe nouveau, qui les feront désormais recevoir la dénomination d'" Ecole de Fontainebleau ".