Acquisitions 2014

    Cet ouvrage exceptionnel, publié en 1529, constitue à la fois une réflexion sur la typographie et sur la formation et le rôle de la langue française, en en revendiquant l’héritage hellénique tout autant que latin. L’enseignement ainsi tiré de l’Antiquité sert d’exemple universel vouée à la monarchie française : Tory, après la publication du Champ fleury, est nommé imprimeur royal, mais sa mort en 1533 l’empêche d’accomplir le programme d’éditions humanistes prévu par François Ier. Ce programme représentait en quelque sorte un pendant à la création du Collège des lecteurs royaux, Tory, ami de Simon de Colines et d’Henri Estienne, représentant l’agent idéal pour sa mise à exécution.
    Le Champ fleury livre également bien des informations sur la culture artistique de son auteur, lecteur de Vitruve et de Pic de la Mirandole, ami de Perréal et de Charles de Bouelles. L’exemplaire ici évoqué correspond à la deuxième édition, par les soins de Vivant Gaultherot en 1549