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CADRANS SOLAIRES

Astrolabe Cadrans solaires Horlogerie Sphère céleste Les cadrans solaires Le Musée national de la Renaissance possède plusieurs cadrans solaires portatifs. Ces instruments, fabriqués généralement dans des matériaux précieux (argent, laiton doré, ivoire), furent produits en Europe au Moyen-Age mais aussi à l'époque moderne. En effet, l'apparition des premières montres, loin de condamner leur utilisation, mit au contraire en avant leur fiabilité. Les montres et les cadrans solaires furent donc complémentaires jusqu'au XIXe siècle. Deux grands types de cadrans solaires coexistèrent : les cadrans de hauteur (composés d'un cylindre vertical) et les cadrans solaires de direction (dotés d'une boussole) tels que les cadrans horizontaux et les cadrans équinoxiaux. Parmi les cadrans horizontaux, le type à fil-axe est caractéristique du XVIe siècle et de la première moitié du XVIIe siècle ; le porte-ombre y est constitué d'un fil tendu entre un support vertical et un support horizontal, sur lequel l'heure est lue. Les cadrans équinoxiaux, en revanche, sont munis d'une table horaire inclinable, à placer parallèlement au plan de l'équateur. L'échelle horaire est divisée en parties inégales dans le premier système, alors qu'il l'est en parties égales dans le second. Les cadrans solaires horizontaux peuvent adopter des formes variées, comme par exemple celle de diptyque, de croix ou même de calice. L'association de cadrans, de boussoles, de roses des vents et de tables de conversion a pu donner naissance à de véritables nécessaires astronomiques, comme celui de Caspar Buschmann, présenté au musée. Exemple : Cadran solaire en forme de calice Allemagne, fin du XVIe siècle ou début du XVIIe siècle Argent partiellement doré E.Cl. 3297 Ce cadran solaire en argent partiellement doré mesure environ treize centimètres de hauteur. Il est composé de deux parties : une panse de forme tronconique, formée d'une plaque gravée et soudée, et un pied tourné. Un décor de rinceaux et de rubans géométriques orne partie supérieure, tandis que deux bandes de décor de diamants animent la partie inférieure. Les lignes gravées à l'intérieur du calice renvoient aux équinoxes et aux solstices, ainsi qu'aux heures inégales et aux heures égales. Un calendrier zodiacal (où figurent les noms des mois et des signes) est par ailleurs gravé sur le rebord. Cet objet particulièrement rare, qui serait l'oeuvre du maître Hanns Anthony Lind, actif à Nuremberg à la fin du XVIe siècle, peut être rapproché de quatre autres cadrans comparables (dont deux au British Museum, à Londres).