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Arts du métal

Nef dite " de Charles Quint ", automate, Allemagne.

Nef-automate dite " de Charles Quint "Anonyme, mais généralement attribuée à Hans SchlottheimLaiton doré, fer, émail Allemagne Fin du XVIe siècle H. 1 m L. 70 cm ECL 2739

Le rôle de l'horloger au XVIe siècle n'est pas seulement de fournir aux princes et aux seigneurs auprès desquels ils exercent leurs activités, des horloges ou des montres. Faut-il le rappeler, la Renaissance est une époque de découvertes où le divertissement se doit d'être à la fois fastueux et étonnant. Il était donc normal qu'on assiste à une prolifération d'automates mécaniques (et beaucoup furent produits en Allemagne du sud), personnages ou animaux figurant des scènes de genre. La nef du Musée national d'Écouen se place au cœur de ce phénomène qui, s'il atteint ici un degré de perfection jusque-là inégalé, n'est pas une création de la Renaissance. Les automates étaient déjà très en faveur au Moyen Âge et on connaît quelques nefs mécaniques antérieurs à celle d'Écouen, mentionnées dans des textes, l'une fabriquée en Italie vers 1537 et envoyée à Soliman le Magnifique, l'autre fabriquée à Nuremberg vers 1540, à bord de laquelle se trouvait une dame jouant de la cithare. La nef d'Écouen n'innove donc pas dans l'apparition de mécanismes inconnus. Elle est en revanche totalement nouvelle par la complexité du spectacle qu'elle offre : elle est en effet la première à produire deux programmes qui se succèdent.