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Arts du feu

XVIe siècle

Le jeune prince troyen est représenté revêtu d’une cuirasse à l’antique et d’un manteau agrafé sur l’épaule ; il porte une couronne de laurier dont l’émail translucide vert est souligné par un paillon d’argent. Le traitement du visage et du regard, la qualité du fond bleu et de la mise en oeuvre générale du portrait permettent l’attribution en toute certitude de cet émail à Léonard Limosin.

Le sujet est issu d’un célèbre poème d’Ovide, les Héroïdes, regroupant vingt et une lettres fictivement échangées entre de célèbres amants de l’Antiquité. Pâris appartient ainsi à une série de trente-quatre plaques représentant ces amants, dont dix-sept sont connues, dispersées entre plusieurs musées et collections publiques (le musée de la Renaissance possède égalementle portrait de Déjanire).

Une telle série de plaques, comme celles dites du Maître de l’Énéide exécutées d’après les gravures d’une édition alsacienne de 1502 (le musée de la Renaissance en expose « La chasse de Didon et Énée »), était certainement destinée à être insérée dans les lambris d’un cabinet de travail ou studiolo, comparable au célèbre « cabinet des émaux » de Catherine de Médicis. L’initiateur en est peut-être Jean de Langeac, évêque de Limoges et protecteur de Léonard Limosin, pour lequel l’émailleur avait déjà exécuté une série d’effigies de héros antiques, mais d’un format plus réduit, portant les armes et la devise du prélat. Or, ce dernier était un influent conseiller de Louise de Savoie, mère de François Ier, pour laquelle a été exécutée une exceptionnelle traduction enluminée des Héroïdes d’Ovide.

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