Aller au contenu principal

Arts du métal

Nef dite "de Charles Quint" (détail)Horlogerie et instruments de précisionEdition RMN 198953,36 euros Le Musée national de la Renaissance montre aujourd'hui la centaine d'oeuvres d'orfèvrerie civile germanique que la baronne Salomon de Rothschild avait légué au Musée de Cluny, à sa mort, en 1922. Datés pour l'essentiel des XVIe et XVIIe siècles, cette orfèvrerie est surtout d'origine allemande, venant d'Augsbourg et de Nuremberg. Elle est exemplaire du goût très maniériste de l'alliance entre argent doré, décor gravé ou repoussé et matériaux exotiques. Á cet égard, la merveilleuse Daphné au corail de Wenzel Jamnitzer est emblématique de ce genre, tout comme le hanap à l'escargot monté autour d'un nautile. Les récentes acquisitions ont porté sur des oeuvres parisiennes. Ainsi, le calice datant du début des années 1530, en argent doré et repoussé est-il avec celui de la cathédrale de Rodez, la seule pièce de ce genre connue en France. Une aiguière et un bassin en étain fondu, attribués à François Briot vers 1585, constituent un témoignage remarquable, non seulement par la finesse de leur ciselure mais aussi parce que le modèle a connu un tel succès qu'il fut souvent copié par la suite.L'Âge d'or de l'horlogerie qu'est la Renaissance est particulièrement bien représenté à Ecouen, qui possède un superbe ensemble d'horloges de table et de montres, pour lesquelles l'orfèvrerie prend toute la mesure décorative de l'époque. Quant à la nef de Charles Quint, l'un des trois automates connus de ce genre, la sophistication de sa conception et son rare état de conservation en font incontestablement un des chefs d'oeuvre du musée. Elle résume les prouesses techniques de l'époque et l'esprit de curiosité qui anime les collectionneurs. Enfin, la ferronnerie tient une place importante à Ecouen, avec quelques pièces exceptionnelles comme le rondache à l'empereur victorieux, bouclier de parade en fer entièrement couvert d'un décor ciselé et damasquiné.