Arts du feu

Coupe en verre agatifié

Coupe en verre agatifiéVenise (?) XVIe siècle (?) H. 0,21m ECL 8628

La coupe en verre agatifié en forme de calice veiné de rubans bruns, émeraude, jaune et rouge tirant sur l'andrinople, des collections du Musée national de la Renaissance est une curiosité de l'artisanat du verre qui n'a pas dévoilé tous ses mystères aux historiens. Sa provenance, en premier lieu, reste inconnue. Elle a longtemps été classée dans les inventaires comme venant du Bas-Poitou, sans qu'aucune preuve ne soit apportée à l'appui de cette affirmation. Il est en fait plus que probable qu'elle est d'origine vénitienne, la Sérénissime ayant été, dès le XVe siècle, le berceau du verre de la Renaissance. La technique employée ici est celle du verre calcédoine, a calcedonio en italien. Elle désigne une qualité de verre qui imite la calcédoine ou l'agate, ou le jaspe ou la cornaline (toutes de silice cristallisée). Le procédé de fabrication de ces pièces (qui peuvent être des coupes sur pied mais aussi des plats, de gobelets, voire des bouteilles), très complexe, a été décrit dans "L'Arte vetraria", un traité sur l'art du verre paru en 1612. L'auteur, Antonio Neri, évoque le produit fini comme un verre dont la surface est animée de reflets changeants "dans les tons bleus, verts, rouges, jaunes et aigue-marines" et qui révèle, en transparence une "coloration rouge flamboyant". Le verre calcédoine est un procédé qui remonte au XVe siècle, peut-être même bien avant, au vu des formes médiévales qu'empruntent certaines coupes. On le trouve en tous cas cité dans les contrats qui liaient les verriers muranais à leur atelier dès 1460.

Visite découverte du château et des collections du musée
Samedi et dimanche - 1h30
x_Domaine chateau d’Ecouen
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