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Arts de la laine et de la soie

La Chute de Phaéton, tapisserie de Bruxelles

La Chute de PhaétonTapisserie Bruxelles vers 1540 ? H. 4, L. 19m EC249B

Jusqu'au XVIe siècle, l'exécution des cartons et des tapisseries se fait dans la même région. L'initiative de Léon X -qui fait tisser à Bruxelles les cartons de Raphaël- va bouleverser cet ordre. La capitale du Brabant aura désormais le monopole de la fabrication, l'Italie, celui de l'invention. La prospérité des ateliers bruxellois désormais n'a d'égal que sa réputation. La corporation des liciers, héritière d'une longue tradition et d'une grande maîtrise technique, s'est dotée de règlements précis qui permettent de ne pas galvauder la qualité de sa production et d'une organisation peu commune qui réduit les délais de commandes. Elle se plie de plus à la nouvelle esthétique, quand la tapisserie française demeure encore franchement médiévale. Les souverains français réagiront un peu tardivement à cette main-mise. François 1er parce qu'il veut faire tisser le décor de la grande galerie (afin de l'emporter dans ses déplacements), crée alors un atelier de haute lice à Fontainebleau et Henri II fonde, en 1551, les ateliers de la Trinité, à Paris.