La sacristie

La sacristie, petit espace annexe dans la chapelle, situé à droite de l’autel, est une pièce à usage pratique autant qu’un lieu de déploiement artistique. Contrairement à ce que l’on voit dans les églises de cette époque, elle n’est pas complètement fermée, mais séparée de l’espace de la chapelle par la grande porte en bois, ornée des blasons du duc de Montmorency et de son épouse, et surmontée d’un panache visible sur un dessin de Charles Percier et aujourd’hui disparu.

L’unité visuelle entre la sacristie et la chapelle se fait par les voûtes d’ogives, où l’on retrouve le décor peint profane, les initiales d’Anne de Montmorency, les alérions, les épées et les baudriers, liés dans des entrelacs. La conception d’ensemble se retrouve aussi dans les vitraux, même si nos connaissances au sujet du programme iconographique des verrières de la sacristie et de la chapelle sont encore limitées.
La sacristie est aussi un espace pratique, où sont déposés les vases sacrés et les vêtements sacerdotaux.. Si aucune trace des objets de culte du XVIe siècle ne nous est connue, les différents inventaires du duc de Bourbon au XVIIIe siècle citent dans la sacristie des armoires en noyer contenant des calices, des chapes, des chasubles et des étoles.

Au moment de la destruction de l’aile est en 1787, la sacristie a pu servir d’espace de stockage pour les pavements et les vitraux. C’est pourquoi les saisies révolutionnaires l’ont trouvée si pleine d’objets, que la restitution numérique a eu peine à placer.

GdR

Voir aussi :
La voûte d’Écouen
La Nativité
La Circoncision
L’oratoire

Analogies :
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