Paire de chandeliers

France (?), Italie (?), 1re moitié du XVIIe siècle (?) ; fer ; h. : 54,2 cm, L. : 19,6 cm, l. : 19,2 cm
Écouen, musée national de la Renaissance, M.R. 413-414

Toucher l’image pour la manipuler

Actuellement disposés sur l’autel de la chapelle d’Écouen, ces deux chandeliers de fer ciselé, dépôt du musée du Louvre, ont quitté le château en 1793, pour rejoindre le musée spécial de l’École française à Versailles. Ils sont cités dans l’inventaire après décès du duc de Bourbon en 1740, et leur présence sur l’autel est attestée par un inventaire de 1792 et par un dessin de Charles Percier (Musée Vivenel, Compiègne).

Sans doute forgés en France ou en Italie dans la première moitié du XVIIe siècle, ils possèdent un pied reposant sur quatre lions et prennent la forme de colonnes, ornées de sphinges, de putti et de feuilles d’acanthe.

Ces objets n’ont pas d’équivalent connu. Par leur technique (fer fondu et ciselé), ils se rapprochent davantage du bronze que de l’orfèvrerie. Les traces d’argenture présentes à divers endroits signalent une richesse aujourd’hui largement disparue.

Les influences antiques décelables sur ces pièces de luminaire expliquent qu’elles aient pu être qualifiées de « chandeliers à la romaine ». Elles n’offrent cependant aucun indice sur leur commanditaire (aucune marque ou décor de nature héraldique) ni sur leur auteur, l’attribution ancienne à Jean Bullant, un des architectes du château, devant être rejetée.

On peut soupçonner que ces objets, témoins d’un style unique (les gravures des flambeaux de l’entrée de la reine Éléonore en 1531 sont d’un style très différent) aient subi quelques modifications, peut-être dans les supports et dans les chapiteaux et les feuillages qui les surmontent.

BB - GdR

Analogies :
Accueil