Musée national de la Renaissance - Château d'Écouen

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Le banc d'orfèvre de l'électeur auguste de saxe

Textes des vidéos

Histoire d'un objet atypique

Un objet unique

Le banc à tréfiler d'Écouen est le seul encore conservé pour la Renaissance. Traditionnellement dénommé banc d'orfèvre, il servait effectivement à étirer des fils de métaux précieux (or et argent), mais aussi non précieux (cuivre, fer ou laiton).
L'objet concentre une foule d'informations : date, concepteur et commanditaire. Daté de 1565, il est élaboré pour un grand prince allemand. Ses dimensions sont exceptionnelles : 4,40 m de long, pour quelque 600 kg. Cette taille s'explique par la présence de deux postes de travail adaptables à chaque extrémité : on pouvait ainsi préparer le travail d'un côté, pendant que l'autre était utilisé.
Le banc comporte aussi un ambitieux programme de marqueterie et toutes les pièces métalliques sont gravées à l'eau-forte et rehaussées d'or – décor qui confère à cette machine-outil un véritable statut d'objet d'art.

Qu'est-ce qu'un banc d'orfèvre ?

Le banc à tirer d'Écouen est désigné depuis le XVIe siècle comme « banc d'orfèvre ». Pourtant l'examen de l'objet révèle qu'il pouvait produire tous types de fils métalliques, précieux ou non.
Il servait à tréfiler, c'est-à-dire étirer de façon mécanique des fils de métal au moyen d’une filière, plaque perforée de séries de trous de diamètres décroissants dans laquelle on faisait passer les fils jusqu’à obtention de la finesse désirée, pour une forme donnée. 
La technique du tréfilage a été employée dès l’Antiquité et se pratique encore aujourd'hui dans l'industrie et la bijouterie. Les fils ou « filigranes », une fois travaillés à la pince ou par torsion, servaient à moulurer ou décorer divers objets : pièces d'orfèvrerie, armes et armures, ou encore textiles précieux comme certaines tapisseries.
Au Moyen Age, le tréfileur se trouve installé dans une balançoire : le mouvement réduit l'effort du passage à travers la filière, plantée dans une enclume.
Pour plus de finesse et de régularité, les tréfileurs de l'époque moderne utilisent des tables à tourniquets : à l’aide d’une manivelle, ils tréfilent le fil entre deux tourniquets, l’un faisant office de dévidoir, l’autre de bobine.
Les artisans les plus fortunés investissent dans un système mécanisé, le « banc à tirer », apparu au XVIe siècle : la filière est fixée à l’extrémité d’une longue pièce de bois, et le fil, maintenu par une pince, est étiré à l’aide d’une lanière que le tréfileur enroule autour d’un treuil situé à l’autre extrémité.
Grâce à un système de pièces amovibles, le banc à tirer d'Écouen rend également possible le travail de tous types de métaux selon la force qu'ils exigent.

Un prince collectionneur : Auguste de Saxe

Cette machine-outil a une provenance prestigieuse : c'était l'un des objets insolites du cabinet de curiosités, ou Kunstkammer fondé en 1560 à Dresde par le prince Auguste de Saxe, électeur du Saint Empire.
Les pièces les plus connues de sa collection sont les Quatre saisons d'Arcimboldo aujourd'hui conservées au Louvre.
Auguste est l'un des premiers princes germaniques à collectionner les armes et les armures, les curiosités naturelles et les objets d'art.
À Dresde, la Kunstkammer occupe le troisième étage de l'aile Ouest du château. Dans l'inventaire après décès d'Auguste, près de 10 000 objets sont soigneusement décrits. Ils révèlent la passion de l'électeur pour la mécanique.
En effet, outre ce banc, pièce majeure de sa collection, il possédait aussi trois presses d'imprimerie ; des outils de tourneur sur bois ou ivoire, comme ceux présentés à Écouen, ainsi que tout ce qui permettait de fabriquer du mobilier.
Les traces d'usure présentes sur les outils confirment ce qu'indiquent les archives : Auguste prêtait ses outils à des artisans, et en avait même engagé certains à son service.

Le concepteur du banc : Leonhard Danner

Leonhard Danner, fabricant d'outils, est installé à Nuremberg, capitale allemande des arts du métal à la Renaissance.
C'est vers lui que se tourne Auguste de Saxe pour constituer une collection d'objets techniques.
Le banc d'orfèvre, daté 1565, est le fruit de 10 années de dialogue entre le prince et l'inventeur.
Les inventions de Danner sont avant tout militaires : il devient célèbre grâce à un engin permettant de tordre les herses des fortifications, et de s'introduire plus aisément dans une place ennemie. Exploitant à fond le système de la vis, il en fait presque un motif décoratif. Si ses réalisations reçoivent de riches décors gravés, elles ne sont pas seulement des objets d'apparat. Plusieurs d'entre elles, et notamment le banc d'orfèvre, montrent des traces d'usure.
Le monogramme de Danner apparaît sur l'un des petits côtés du banc ainsi que sur quelques outils. De même, le sapin (en allemand Tanne) évoque son nom. Par la conception de cette machine, il révèle de véritables talents d'ingénieur. Au moins deux autres personnalités ont collaboré au projet : l'un pour les parties métalliques, l'autre pour la marqueterie.

Un chef-d'œuvre de marqueterie

Prouesse de technologie, le banc à tirer est aussi l'un des chefs-d'œuvre de la marqueterie allemande. Cette technique consiste à créer un décor en juxtaposant plusieurs essences de bois de différentes couleurs.
L'artisan s'est sans doute représenté au travail sur l'un des petits côtés du banc. Les lettres A et M apparaissent deux fois sur les scènes, c'est là sans doute son monogramme. Il s'est placé entre les allusions au commanditaire, Auguste de Saxe, et au concepteur du banc, Leonhard Danner.
Les frises qui ornent le pourtour de l'objet composent un véritable programme, qui n'a pas livré tous ses secrets. Les longs côtés du banc ont un sens de lecture. Le premier se lit de droite à gauche : au registre supérieur, se déroule un tournoi allégorique dont voici les principaux éléments.
Deux chevaliers se préparent à participer à un tournoi. L'un est le champion de la Saxe, son cheval porte la devise Verbum Domini Manet in Aeternum (le Verbe de Dieu demeure à jamais), adoptée par la famille d'Auguste de Saxe. Les brides du cheval sont à motifs de Tables de la Loi. Auguste était luthérien, et cette religion entendait revenir à la pureté de l'Alliance conclue par Moïse. L'autre chevalier est le champion du pape : il porte un casque évoquant la tiare à trois couronnes, et en plusieurs endroits le symbole des clés de Saint-Pierre. Tous deux sont précédés par un docteur en théologie qui court, une main levée vers le ciel, et par deux personnages à cheval, dont celui du premier plan porte une Bible dans un étui brodé.
Deux autres chevaliers s'affrontent, singés au deuxième plan par des fous.
Le chevalier aux armes du pape, vaincu par le champion de Saxe, est mis à terre et frappé par un cardinal et un évêque, représentants du clergé séculier.
Le chevalier papiste est secouru par le clergé régulier : un moine prend soin de son cheval, tandis que des nonnes le tirent dans une brouette, la robe relevée, tout en se faisant fesser pour avancer.
La frise se conclut par la célébration de la victoire du champion de la Saxe, partisan de la Réforme.
Au registre inférieur, sur les tiroirs, sont figurées des scènes de chasse et de pêche. On voit ici des chasseurs de gibier à plume, munis d'arbalètes.
L'autre face du banc révèle une atmosphère plus onirique encore. On y voit une scène de saccage et d'incendie livrée par des vieillards... suivi d' un tournoi de personnages vêtus à l'antique.
Derrière l'un des chevaliers, couvert d'une peau de lion tel Hercule, quelques spectateurs se tiennent dans l'un des plus anciens carrosses connus.
D'autres assistent au spectacle depuis les tribunes.
Au centre de la longueur, apparaît au premier plan, devant la lice, une auberge.
Toute la partie droite est occupée par des hommes sauvages, couronnés de laurier, chevauchant des bêtes réelles ou fantastiques (ours, léopard, griffon, ou bien encore ce majestueux taureau)... Ces animaux semblent liés aux armoiries de la famille de Saxe.
D'autres hommes sauvages sont postés à l'entrée de grottes tandis qu'un des leurs est en train de chasser à la massue. Héritage des contes et de la philosophie du Moyen Age, l'homme sauvage incarne le rapport complexe de l'homme à la Nature. Tantôt c'est une créature repoussante, vivant à l'écart de la civilisation, tantôt comme ici, il reflète un idéal de force et d'harmonie avec la Nature.
Sur l'autre petit côté réapparaissent des armoiries.
L'iconographie du banc combine ainsi célébration dynastique par les armoiries, satire des catholiques en contexte de Guerres de Religion et réflexion sur la place de l'homme dans la Nature.
Le sens global de ces représentations reste un mystère. En effet, malgré toutes les informations données par l'objet même, ce remarquable programme décoratif n'a pas livré tous ses secrets.

De Dresde à Écouen

1565 :
Le banc, conçu à Nuremberg, prend place au sein des collections du cabinet de curiosités de l'électeur Auguste. Exposée au cœur du château de Dresde et intimement liée à la personnalité d' Auguste, la collection d’outils tombe progressivement en désuétude.  Au XVIIIe siècle : les collections anciennes sont déplacées au nouveau palais du Zwinger, construit à côté duchâteau de Dresde.

1832 :
Endetté par les guerres napoléoniennes, le nouveau royaume de Saxe dissout définitivement la Kunstkammer en 1832. A une date indéterminée, le banc et une centaine d’outils sont vendus à un marchand et quittent le territoire allemand. La ville de Paris se porte acquéreur d'une partie importante de cet ensemble et envisage de l'exposer au musée Carnavalet.

1880 :
En 1880, la ville décide de consacrer le musée Carnavalet à l'histoire de Paris et envisage de vendre les autres collections aux enchères.  Finalement, le banc et ses outils font l'objet d'un échange avec le musée de Cluny, qui leur dépose en retour un ensemble de sculptures provenant d'un couvent parisien.  Œuvre phare, le banc est présenté à l'hôtel de Cluny avec d'autres chefs-d'œuvre Renaissance, tels le génie funéraire de Germain Pilon ou la Tenture de David et Bethsabée.

1939 :
À la veille de la seconde guerre mondiale, toutes les collections nationales sont mises en caisse et envoyées en province par mesure de prévention.
Au sortir de la Guerre, le musée de Cluny se consacre entièrement au Moyen Age et les collections Renaissance restent en réserve.

1977 :
En 1977 est inauguré un nouveau musée national, dédié aux Arts de la Renaissance, installé au sein du château d'Écouen.

1981 :
C'est en 1981 qu'est ouverte la salle de l'Atelier d'orfèvre, où le banc et ses outils sont présentés dans une reconstitution basée sur des gravures de la Renaissance.

2010 :
Aujourd'hui, sa nouvelle présentation vise à retrouver l'esprit d'origine du cabinet de curiosité de Dresde, en mettant sur le même plan les aspects techniques et artistiques de cette machine singulière.

COMMENT CA MARCHE ?

Un peu de vocabulaire

Le banc d’orfèvre est une machine-outil destinée à tréfiler le métal, c'est-à-dire à l'étirer pour en faire des fils.
Il se compose de tiroirs pour entreposer les outils annexes, d'une boîte à engrenage, de manivelles, crémaillère, anneaux de traction, pinces de traction et d'un laminoir.
Aux extrémités, il dispose de quatre poignées de manutention et de filières destinées à réaliser le gros fil de métaux non précieux (fer, cuivre, laiton).
Pour réaliser du fil fin de métaux précieux (or et argent) venaient s'apposer sur le banc, des pièces supplémentaires : enrouleurs, treuil d'étirage et cabestan. Enrouleurs et treuil sont toujours conservés aux musées de Dresde.

La fabrication du gros fil

Le banc à tréfiler tel qu'il est actuellement présenté permettait d'étirer le gros fil, c'est à dire les métaux non précieux tels que le fer, le cuivre ou le laiton.
A l'extrémité du banc, la filière est vissée sur le montant tandis que la pince de traction est approchée au plus près de la filière. L'embout du métal brut, préalablement préparé au moyen d'une petite forge, est engagé manuellement à travers la filière pour être maintenu entre les mâchoires de la pince. Les manivelles sont alors actionnées pour commencer la traction au moyen de la boîte à engrenage au système de pignons particulièrement novateur pour la Renaissance.
Mesurant près de 5 mètres de long, ce banc présente la particularité de proposer deux postes de travail.  L'action de tréfilage consiste à étirer le barreau de métal à travers une filière de section de sortie inférieure à celle d'entrée. Elle permet, par passages successifs, d'obtenir un fil de plus en plus fin et de profils différents. Ici, une quarantaine de filières offrait autant de motifs variés, comme des triangles, des étoiles ou des cœurs. Sur une quarantaine de filières conservées, une vingtaine est présentée dans la salle.

La fabrication du fil d'or

Le tréfilage des fils d’argent et d’or fins nécessite des efforts de traction moins importants que les métaux lourds. Ainsi, des pièces supplémentaires venaient s'apposer pour réaliser ces fils précieux.
Le treuil, fixé sur la boîte à pignons, déroulait une sangle de cuir qui venait se raccorder à l'extrémité du banc, à un système d'attache actuellement disparu. Cette pièce dont on ne connait pas la forme est symbolisée ici en noir. Elle venait pincer l'embout du fil métallique, dévidée par un premier enrouleur qui permettait le passage dans la filière. Fixée par adhérence au cuir, le fil de métal précieux s'enroulait alors au sein du treuil actionné par le cabestan, moins puissant et plus précis que les manivelles.
Le fil était ensuite rembobiné puis enroulé sur une seconde bobine crochetée sur le banc. Cette bobine démontable pouvait alors être fixée à l'extrémité de la machine, à la place de la première, pour un nouveau passage du fil dans un trou plus fin de la filière.

Le laminage des barres de fer

Certaines pièces conservées attestent d'un usage supplémentaire du banc : le laminage. Il s'agit d'un procédé de fabrication par déformation plastique obtenue par compression continue, ici entre un cylindre et une pièce métallique en fer profilé – la bille – pour lui donner la forme voulue.
Comme pour le gros fil, l'embout du métal brut passe dans le laminoir, installé à la place des filières. Il est ensuite fixé à la pince. Au moyen des manivelles actionnant la crémaillère, le métal est profilé par étirage.
Ces barres laminées une fois découpées, pouvaient servir comme fers de rabot. Vissées dans le rabot, elles permettaient donc de moulurer le bois utilisé pour le mobilier.

Le mystère du banc

À chaque extrémité du banc est installé, dans une cavité, un enrouleur à sangle de cuir, comportant deux cylindres de freinage, chacun freiné par deux mâchoires métalliques dont l’écartement est contrôlé par un système vis-écrous à pas contraires.
Ces vis sont actionnées de l’extérieur du banc. Chacune des cavités communique avec le plan inférieur du banc par un volume caché sous une trappe rabattable et avec le plan supérieur par un puits tronconique. Ce dispositif difficile à identifier par les spécialistes n'a pas dévoilé les secrets de son usage.

 

DIE DRAHTZIEHBANK DES KURFÜRSTEN AUGUST VON SACHSEN

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Geschichte eines außergewöhnlichen Objektes

Ein weltweit einzigartiges Objekt

Die Drahtziehbank von Écouen ist die einzige noch erhaltene ihrer Art aus der Zeit der Renaissance. Üblicherweise als „Drahtziehbank“ bezeichnet, diente sie vorwiegend zum Ziehen von Drähten aus Edelmetallen (Gold oder Silber), aber auch aus Nichtedelmetallen (Kupfer, Eisen oder Messing).  
Dieses Objekt ist in vielerlei Hinsicht hochinteressant, so z.B. was Baujahr, Erfinder und Auftraggeber betrifft.  Die Drahtziehbank stammt aus dem Jahre 1565 und wurde im Auftrag eines deutschen Kurfürsten gefertigt. Auch ihre Abmaße sind außergewöhnlich: 4,40 m lang und zirka 600 kg schwer. Diese Größe ergibt sich durch das Vorhandensein von zwei Arbeitsplätzen an jedem Ende der Bank. Dadurch war es möglich, dass an einem die Arbeit vorbereitet wurde, während an dem anderen die Fäden gezogen werden konnten.
Die Bank ist mit zahlreichen Intarsien verziert, und alle metallischen Teile wurden im Verfahren der Ätzradierung mit Säure behandelt und die so entstandenen Flächen anschließend mit Gold hervorgehoben. Dieses Dekor macht diese Werkzeugmaschine zu einem wahrhaftigen Kunstgegenstand.  

Was ist eine Drahtziehbank?

Die Drahtziehbank von Écouen wird seit dem 16. Jahrhundert als „ Bank für Goldschmiede“ bezeichnet. Untersuchungen des Objektes haben jedoch ergeben, dass mit Hilfe dieser Ziehbank Metalldrähte jeder Art, sowohl aus Edelmetallen als auch aus Nichtedelmetallen, gefertigt werden konnten.
Sie diente zum Ziehen von Drähten, d. h. auf mechanische Art und Weise wurden unter Einsatz eines Zieheisens Metalldrähte gezogen. Das Zieheisen selbst ist eine Platte, die mit einer Vielzahl von sich verjüngenden Löchern versehenen ist, durch die die Drähte gezogen wurden, bis die gewünschte Stärke für eine vorgegebene Form erreicht war.   
Die Technik des Drahtziehens, die bereits seit der Antike bekannt ist, kommt noch heute in der Industrie und in der Schmuckbranche zum Einsatz. Der gezogene oder gekordelte Draht bzw. „Filigranfaden“ diente der Dekoration und der Verzierung verschiedenster Gegenstände, als da wären: Gold- und Silberschmiedearbeiten, Waffen und Rüstungen oder auch kostbare Stoffe, wie etwa manche Gobelins oder Wandbehänge.
Im Mittelalter saß der Goldschmied beim Drahtziehen auf einer Art Wippe: Durch die Bewegung wurde die Kraft des Durchzuges durch das Zieheisen, dass sich in einem Amboss befand, jedoch reduziert.  
Um immer feinere und ebenmäßigere Drähte zu ziehen, bedienten sich die Drahtzieher der Frühen Neuzeit zweier Platten mit Drehkreuzen: Sie zogen den Draht, indem sie ihn mittels einer Handkurbel von einem auf das andere Kreuz wickelten.
Wohlhabendere Handwerker investierten in ein mechanisches System, eine Drahtziehbank, die im 16. Jahrhundert entwickelt wurde: Das Zugeisen wurde dabei am Ende eines langen Holzbalkens befestigt, und der Draht, der durch eine Klemme gehalten wurde, wurde mit Hilfe eines Riemens gezogen, den der Drahtzieher um eine Zugwinde am anderen Ende wickelte.
Aufgrund eines Art Baukastensystems, sprich austauschbarer Teile, wurde es mit der Drahtziehbank möglich, alle Metallarten mit der jeweils erforderlichen Kraft zu bearbeiten.  

August von Sachsen – Ein Kurfürst mit Sammelleidenschaft

Diese Werkzeugmaschine hat eine überaus bemerkenswerte Herkunft, gehörte sie doch zu den ungewöhnlichen Gegenständen des Kunst- und Kuriositätenkabinetts, auch Kunstkammer genannt, das 1560 durch Kurfürst August von Sachsen, Reichsfürst des Heiligen Römischen Reiches, eingerichtet wurde.     
Die bekanntesten Stücke seiner Sammlung sind „Die vier Jahreszeiten“ des Malers Arcimboldo, die sich heute in den Beständen des Louvre befinden.
August zählt zu den ersten Fürsten in Deutschland, die Waffen und Rüstungen, exotische Naturalien und Kunstgegenstände sammelten. 
Die Kunstkammer beanspruchte zu dieser Zeit die gesamte dritte Etage des Westflügels des Schlosses. Zum Zeitpunkt des Ablebens von August wies das Inventarverzeichnis rund 10.000 detailliert beschriebene Sammlungsstücke auf. All diese Objekte zeugen von der Leidenschaft des Kurfürsten für Mechanik.
So besaß er neben dieser Drahtziehbank, dem bedeutendsten Stück seiner Sammlung, noch drei Druckerpressen, Drechselwerkzeuge zur Bearbeitung von Holz und Elfenbein – wie auch in Écouen gezeigt -, sowie Werkzeuge aller Art, die zur Fertigung von Möbelstücken notwendig waren.
Die Verschleißspuren an den Werkzeugen bestätigen die Eintragungen in den Archiven: August hatte seine Werkzeuge an Handwerker ausgeliehen, die er teils auch für eigene Dienste anstellte.

Konstrukteur der Drahtziehbank – Leonhard Danner

Leonhard Danner, von Beruf Werkzeugmacher, war in Nürnberg ansässig, der Stadt, die zu Zeiten der Renaissance als deutsche Hauptstadt für Metallkunst galt.
Von August von Sachsen erhält er den Auftrag zur Entwicklung mehrerer technischer Gegenstände.
Die Drahtziehbank aus dem Jahre 1565 entstand im Ergebnis eines über zehn Jahre währenden Dialogs zwischen Kurfürsten und Erfinder. 

Die Dannerschen Erfindungen waren vornehmlich militärisch orientiert: Große Berühmtheit erlangte er mit der Entwicklung der sogenannten „Brechschraube“, mit deren Hilfe Schlösser, Türen und Mauern von Festigungen aufgebrochen werden konnten und somit feindliches Terrain leichter einnehmbar war. Auch wenn es vom Grundsatz her um das Schraubprinzip ging, waren die Gegenstände nicht selten Ausgangspunkt künstlerischer Arbeiten. So waren seine oftmals mit reichhaltigen Ätzradierungen versehenen Entwicklungen nicht nur in technischer Hinsicht äußerst bemerkenswert. Viele der von ihm konstruierten Werkzeuge weisen Gebrauchsspuren auf. Dies gilt im Besonderen auch für die Drahtziehbank.

Die Dannersche Signatur ist sowohl auf einer der beiden kurzen Querseiten der Bank als auch auf mehreren Werkzeugen zu sehen. Mit dem Monogramm LD erinnert damit die Tanne an seinen Namen. Mit der Entwicklung dieser Maschine bewies er einmal mehr seine herausragenden ingenieurtechnischen Fähigkeiten. An der Umsetzung dieses Projektes waren mindestens noch zwei weitere Experten beteiligt: einer für die metallischen Bauteile und ein zweiter für die Intarsienarbeiten.

Ein Meisterwerk der Intarsienkunst

Die Drahtziehbank, eine technologische Meisterleistung, ist darüber hinaus auch ein Glanzstück deutscher Intarsienkunst. Das Prinzip dieser Technik besteht darin, durch das Aneinanderlegen unterschiedlicher und verschiedenfarbiger Holzarten ein Muster zu erschaffen.
Der Intarsien-Kunsthandwerker hat sich zweifelsohne bei seiner Arbeit auf einer der beiden schmalen Querseiten der Bank verewigt. Die Buchstaben A und M finden sich zweimal in den dargestellten Szenen. Ganz zweifellos handelt es sich dabei um sein Monogramm. Er hat sich zwischen die Figuren gesetzt, die Anspielungen auf den Auftraggeber, August von Sachsen, und den Entwickler der Bank, Leonhard Danner, verkörpern.
Die Friese, die die gesamte Bank umrunden, folgen einem wohldurchdachten Plan, dessen Geheimnisse jedoch noch nicht alle gelüftet sind. Die Längsseiten der Bank weisen eine klare Leserichtung auf und zwar von rechts nach links: Im oberen Teil ist ein allegorisches Turnier mit folgenden Hauptelementen abgebildet: 
Zwei Ritter bereiten sich auf die Teilnahme an einem Turnier vor. Einer von beiden ist der sächsische Turniermeister. Der Harnisch seines Pferdes trägt die Inschrift Verbum Domini Manet in Aeternum (Das Wort des Herrn gilt in Ewigkeit), eine Losung, zu der sich auch die Familie August von Sachsen bekannte. Das Zaumzeug des Pferdes ist mit Gesetzestafeln verziert. August selbst war Lutheraner. Ziel dieser Religionsrichtung war es, wieder zur Reinheit des durch Moses geschlossenen Bündnisses zwischen Gott und den Menschen zurückzufinden. Der andere Ritter ist der beste Turnierkämpfer des Papstes. Er trägt einen Helm, der an die Tiara des Papstes mit den drei Kronen erinnert und an mehreren Stellen das Symbol der Schlüssel des Heiligen Petrus aufweist. Vor beiden Rittern ist ein Doktor der Theologie zu sehen, der rennend eine Hand gen Himmel streckt, und zwei Männer zu Pferde, von denen derjenige, der sich im Vordergrund befindet, in einem kunstvoll bestickten Futteral eine Bibel hält.
Zwei weitere Ritter, die im Hintergrund von Narren nachgeäfft werden, kämpfen miteinander.
Der Ritter in den Farben des Papstes, der vom sächsischen Turniermeister besiegt wird, fällt zu Boden und wird von einem Kardinal und einem Bischof, Vertreter des weltlichen Klerus, geschlagen.
Der päpstliche Ritter erhält Unterstützung durch den regulierten Klerus: Ein Mönch kümmert sich um das Pferd des Ritters, während Nonnen ihn mit einem Schubkarren wegziehen und sich dabei mit hochgesteckten Röcken, um schneller vorwärts zu kommen, den Hintern versohlen lassen.  
Der Fries schließt mit der Siegesfeier für den sächsischen Meisterkämpfer, einem Reformanhänger.
Die Einschübe auf der unteren Ebene zeigen Szenen der Jagd und des Fischfangs. Man sieht Federwildjäger, die Armbrüste tragen.
Auf der anderen Seite der Ziehbank ist eine noch unwirklichere Welt dargestellt. Zu sehen ist eine Plünderungs- und Brandszene, angezettelt durch Greise, …. 
gefolgt von einem Turnier von in antike Gewänder gekleideten Personen.
Hinter einem der Ritter, der, ähnlich wie Herkules, in Löwenfell gehüllt ist, sitzen einige Zuschauer in einer der ältesten bekannten Kutschen.
Andere verfolgen das Spektakel von den Tribünen aus.
In der Mitte der gesamten Länge erscheint im Vordergrund, vor dem Turnierplatz, ein Gasthof.  
Der gesamte rechte Bereich wird von lorbeergekrönten Wilden Männern eingenommen, die auf den Rücken von wirkliche oder Fantasie Tieren (Bär, Leopard, Griffon oder sogar dieser majestätische Stier) sitzen. ….
… Diese Tiere scheinen mit dem Wappen des Hauses Wettin verbunden zu sein.  

Am Eingang der Grotten haben sich weitere Wilde Männer postiert, während einer von ihnen gerade mit einer Keule auf Jagd ist. In der mittelalterlichen Märchenwelt und Philosophie verkörpert der Wilde Mann das komplexe Verhältnis von Menschen und Natur. Obwohl einerseits abstoßende Kreatur, die abseits der menschlichen Zivilisation lebt, verkörpert er andererseits zugleich das Ideal an Kraft und Leben im Einklang mit der Natur.
Auf der anderen kurzen Querseite ist erneut das Wappen abgebildet.
Die Ikonographie der Bank vereint somit in sich die dynastische Verherrlichung in Form des Wappens, die Verspottung der Katholiken im Zusammenhang mit den Glaubenskriegen und Reflexionen über den Platz des Menschen in der Natur.  
Der umfassende Sinn dieser Darstellungen bleibt dennoch ein Mysterium. Trotz aller Informationen, die uns die Bank selbst liefert, offenbart sie uns doch nicht alle Geheimnisse ihres überaus bemerkenswerten künstlerischen Planes.

 

Von Dresden nach Écouen

1565: Die in Nürnberg entwickelte Drahtziehbank wird Bestandteil der Sammlungen im Kunst- und  Kuriositätenkabinett des sächsischen Kurfürsten August.

Die Werkzeugsammlung, die sich inmitten des Residenzschlosses Dresden befindet und stark durch die Persönlichkeit Augusts geprägt ist, gerät zunehmend in Vergessenheit.

18. Jahrhundert: Die ehemaligen Sammlungen werden in das neue Palais, den Dresdner Zwinger, umgelagert, der direkt neben dem Residenzschloss errichtet wurde.

1832: In Folge der Napoleonischen Kriege stark verschuldet, löst das neu entstandene Königreich Sachsen die Kunstkammer 1832 endgültig auf. In diesem Zusammenhang – das genaue Datum ist unbekannt – wird die Drahtziehbank zusammen mit rund 100 weiteren Werkzeugen an einen Händler verkauft und verlässt somit deutsches Territorium.

Die Stadt Paris erwirbt einen umfangreichen Teil davon in der Absicht, dies im Musée Carnavalet auszustellen.
1880: 1880 wird seitens der Stadt Paris beschlossen, das Musée Carnavalet zum Museum für Stadtgeschichte zu machen und die anderen Sammlungen zu versteigern. Im Rahmen eines Austausches werden die Drahtziehbank und die dazugehörigen Werkzeuge an das Musée de Cluny (heute: Musée national du Moyen Âge – Nationales Mittelalter-Museum) gegebenen. Im Gegenzug erhält das Musée Carnavalet eine Gruppe von Skulpturen, die aus einem Pariser Kloster stammen.   

Als absolutes Glanzobjekt wird die Bank zusammen mit weiteren Meisterwerken der Renaissance, wie z.B. die Grabskulptur von Germain Pilon oder der Wandteppich von David und Batseba im Palast Hôtel de Cluny der Öffentlichkeit zugänglich gemacht.

1939: Am Vorabend des Zweiten Weltkrieges werden prophylaktisch alle nationalen Sammlungen in Kisten verpackt und in die Provinz verlagert.
Zu Kriegsende ist das Musée Cluny vollständig auf das Mittelalter ausgerichtet, behält jedoch die Renaissance-Sammlungen in seinen Lagerbeständen.  

1977: In diesem Jahr findet im Schloss Écouen die Eröffnung eines neuen Nationalmuseums statt, das speziell der Renaissance-Kunst gewidmet ist.

1981: 1981 wird der Ausstellungsraum mit einer Goldschmiedewerkstatt eröffnet, in dem die Drahtziehbank und das dazugehörige Werkzeug gezeigt werden, wobei vor allem die Ätzmalereien an der Bank einer Restaurierung unterzogen wurden. 

2010: Die jetzige Art und Weise der Präsentation soll den Geist, wie er einstmals im Kuriositätenkabinett in Dresden herrschte, wieder auferstehen lassen, indem die technischen und künstlerischen Aspekte dieser einzigartigen Maschine gleichermaßen gewürdigt werden.

Funktionweise

Kurze Begriffserklärung

Diese Drahtziehbank ist eine Werkzeugmaschine, mit der Metall zu Drähten gezogen wurde.
Sie besteht aus Einschüben, in denen notwendiges Zusatzwerkzeug gelagert wird, einem Zahnradgetriebe, Handkurbeln, einer Zahnstange, aus Zugringen, Zugklemmen und einer Walze.  
An den Enden befinden sich vier Bediengriffe und Zieheisen zur Herstellung dicker Nichtedelmetalldrähte (aus Eisen, Kupfer oder Messing).
Um feine Edelmetalldrähte (aus Gold oder Silber) ziehen zu können, wurde die Drahtziehbank durch folgende Teile aufgerüstet: Aufwickelvorrichtungen, eine Zugwinde und eine Rolle. Aufwickelvorrichtungen und Zugwinde befinden sich nach wie vor in den Beständen der Museen zu Dresden.

Herstellung dicker Drähte

Mit Hilfe einer Drahtziehbank, wie der hier vorgestellten, war es möglich, dicken Draht aus Nichtedelmetallen, wie Eisen, Kupfer oder Messing, zu ziehen.
Man fixiert dafür das Zieheisen auf dem Halter am Bankende und führt dann die Zugklemme so nahe wie möglich an selbiges heran. Ein Stück des zuvor in einer Kleinschmiede vorbereiteten Roheisens wird von Hand soweit durch das Zieheisen geschoben, bis die Klemmbacken fassen. Durch Betätigen der Handkurbeln wird über ein Zahnradgetriebe, sprich durch das für die Epoche der Renaissance bahnbrechende Zahnradsystem, der Zug in Gang gesetzt.  
Mit einer Länge von knapp 5 Metern weist diese Ziehbank die Besonderheit von zwei Arbeitsplätzen auf. Beim eigentlichen Prozess des Drahtziehen wird ein Metallstab durch ein Zieheisen gezogen, bei dem die Eintrittsstelle größer ist als die Austrittsstelle. Durch das mehrfache Wiederholen dieses Vorgangs erhält man einen immer feineren Draht bei verändertem Profil. Eine Auswahl von rund vierzig verschiedenen Zieheisen ermöglichte eine Vielfalt verschiedener Drahtprofile, so z.B. Dreiecke, Sterne und Herzen.  

Herstellung von Golddraht

Beim Ziehen von Gold- oder Silberdraht sind geringere Zugspannungen erforderlich als bei Schwermetallen.   Daraus ergab sich die Notwendigkeit zusätzlicher Bauteile, um diese filigran-wertvollen Drähte zu ziehen.
Die Winde, die auf dem Zahnradgehäuse befestigt ist, wickelte ein Lederband ab, das mit dem Ende der Bank mit einem heute nicht mehr existierenden Haltesystem verbunden war, dessen Form noch unbekannt ist. Es griff die Spitze des Metalldrahtes, der zuvor durch eine erste Aufrollvorrichtung abgewickelt wurde, und ermöglichte damit den Durchzug des Drahtes durch das Zieheisen. Durch Adhäsionskraft am Kupfer haftend, rollte sich somit der Edelmetalldraht im Inneren der Winde auf, die durch die Umlenkrolle gesteuert wurde. Diese System war präziser als die Handkurbeln.   
Der zunächst aufgespulte Draht wurde dann auf eine zweite Spule aufgewickelt, die zuvor auf die Bank aufgesetzt wurde.  Diese abnehmbare Spule konnte am Ende der Maschine an der Stelle der ersten Spule befestigt werden, um eine weiteres Ziehen des Drahtes durch ein noch feineres Loch des Zieheisens zu ermöglichen. 

Walzen der Eisenstäbe

Bestimmte erhalten gebliebene Teile sind Nachweis dafür, dass die Bank noch einem weiteren Verwendungszweck diente, dem Walzen. Es handelt sich dabei um eine plastischer Verformung durch beständiges Komprimieren zwischen einem Zylinder und einem Metallstück aus Profileisen – der Kugel.  
Wie auch bei dickem Draht, wird zunächst ein Stück des Rohmetalls in das Walzwerk geschoben, das an der Stelle, an der sich sonst die Zieheisen befinden, befestigt ist. Anschließend wird das Metall durch eine Klemme gehalten. Über Handkurbeln, die die Zahnstange in Bewegung setzen, wird das Metall durch Streckziehen profiliert.
Diese gewalzten Stäbe konnten dann, nachdem sie in Stücke geschnitten waren, als Eisenhobel verwendet werden. In den Hobel fest eingeschraubt, konnte damit das zur Herstellung von Möbeln verwendete Holz gefräst werden.

Das Rätsel der Bank

An jedem Ende der Bank befindet sich in einer Aussparung eine Aufwickelvorrichtung mit Lederband, die aus zwei Bremszylindern besteht, von denen jeder durch zwei metallische Klemmbacken gebremst wird, deren Abstand durch ein Schraube-Mutter-System bei Abweichungen geregelt wird.
Diese Schrauben werden von außen betätigt. Jede der Aussparungen steht mit der unteren Ebene der Bank über einen Raum, der hinter einer Klapptür versteckt ist, in Verbindung mit der oberen Ebene über ein kegelförmiges Loch. Dieses für die Spezialisten nur schwer zu findende Teil hüllt seine Funktionsweise jedoch noch immer in ein Geheimnis.

 

THE WIRE-DRAWING BENCH OF PRINCE-ELECTOR AUGUSTUS OF SAXONY

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History of an unusual object

A unique Work of Art

The wire-drawing bench of Écouen is the only object of this kind that remains from Renaissance times. Traditionally called a ‘goldsmith’s bench’, it was indeed used to draw wires of precious metals - gold and silver - but also base metals like copper, iron and brass.
The object itself bears a lot of information including the date, designer and the person who commissioned it.
Dated 1565, it was designed for an important German prince. Its dimensions are exceptional: 4.40 m long, and weighing some 600 kg. The size is due to the presence of two adaptable work stations at both ends: a job could be prepared on one side while the other was being used.
The bench also bears ambitious marquetry decoration and all the metal parts are etched with gilded highlights, a level of decoration that makes this machine-tool a real work of art.

What is a Wire-drawing Bench?

Since the 16th century, the wire-drawing bench of Écouen has been described as a goldsmith’s bench. Yet, on closer inspection, the object reveals that it could produce all types of metal wires, precious or otherwise.
It was used to draw wires mechanically by means of draw plates. These plates were perforated with series of dies or holes of decreasing diameters which wires were pulled through until the desired diameter and shape were obtained.
The technique of wire-drawing has been known since ancient times and is still commonly used nowadays in industry and jewellery-making. The wires, or filigrees, were worked with pliers or twisted and then used to create mouldings and decorate different objects: gold and silverware, weapons and armour and even precious textiles like the finest tapestries.
During the Middle Ages, the wire-drawer would have sat on a swing chair: the rocking motion reduced the effort of drawing wires through the plate, which was driven into an anvil.
In order to produce thinner and more uniform wires, wire-drawers in early-modern times began to use tables with revolving winders. Using a crank, they would draw wires between two revolving winders, one of which served to uncoil the wire and the other as the reel for the drawn wire.
Wealthy craftsmen invested in this mechanical system, the wire-drawing bench, which appeared during the 16th century. The draw plate was set at the end of a long wooden beam, and the wire, gripped by pliers, was drawn with a leather belt onto a winch that the wire-drawer wound up at the other end.
By employing a system of exchangeable parts, the wire-drawing bench of Écouen enabled the wire-drawer to work with all kinds of metals depending on the specific amount of force each required. 

A Princely Collector: Augustus of Saxony

This machine has a prestigious origin: it was one of the curiosities from the Dresden Kunstkammer founded in 1560 by Augustus of Saxony, prince-elector of the Holy Roman Empire.
The most famous works from his collection are ‘The Four Seasons’ by Arcimboldo, now on display in the Louvre.
Augustus was one of the first German princes to collect weapons and armour, natural curiosities and decorative art.
The Dresden Kunstkammer was located on the third floor in the castle’s west wing. Almost 10,000 items are carefully described In Augustus’ post-mortem inventory. The objects reveal that the elector had a keen interest in mechanics.
Indeed, in addition to this bench, he also owned three printing presses, a collection of tools for turning wood and ivory, similar to those displayed at Écouen, and everything needed to make and adorn furniture.
Examination of the tools shows they have been used and confirms what the archives tell us: that Augustus loaned them to craftsmen, some of whom were in his service.

The Designer of the Bench: Leonhard Danner

Leonhard Danner, a tool maker, lived in what was the German capital of metalwork during the Renaissance: Nuremberg.
Augustus of Saxony chose him to set up a collection of technical objects.
The bench, dated 1565, was the result of 10 years of dialogue between the prince and the creator.
Danner’s inventions were above all military: he became famous as a result of an engine designed to twist portcullises in order to gain entry into enemy strongholds. Making widespread use of the screw system, he almost turned it into a decorative motif. Although his creations were richly decorated with etched motifs, they were not made for mere decoration. Many of them show signs of use and the bench is a notable example of this.
Danner’s signature appears on one of the smaller sides of the bench as well as on some of the tools. Along with the ‘LD’ monogram, the fir tree (Tanne in German) is a reference to his name. He revealed a true gift for engineering in designing this machine. At least two other craftsmen collaborated in the project; one working on the metal parts, the other on the marquetry.

A Masterpiece of Marquetry

The wire-drawing bench is not only a feat of technological prowess but also a masterpiece of German Renaissance marquetry. This technique consisted of placing veneers of different types of wood alongside one another to create decorative patterns and pictures.
The craftsman certainly portrayed himself at work on one the smaller sides of the bench. The letters A and M appear twice in the scenes and are most likely his monogram. They are located between allusions to the man who commissioned the piece, Augustus of Saxony, and to the bench’s designer, Leonhard Danner.
The friezes decorating the outside of the bench portray a series of events, which have yet to reveal all their secrets. The longer sides of the bench are supposed to be read in a certain direction. The first reads from right to left: the upper part shows an allegorical tournament whose most important features are the following:

Two knights prepare for a tournament. The first knight is the champion of Saxony, his horse bears the motto Verbum Domini Manet in Aeternum (The Word of God endures forever), adopted by Augustus of Saxony's family. The horse’s reins bear Tables of the Law motifs.
Augustus was a Lutheran, a religion that sought to return to the purity of the Alliance made by Moses. The other champion stands for the Pope: he bears a helmet reminiscent of the three-crowned tiara, and in several places, St Peter's keys. Both knights are preceded by a doctor in theology who is running, a hand lifted skyward, and by two characters on horseback. The one in the foreground carries a Bible in an embroidered case.
Two other knights are facing each other, while jesters in the background imitate them.
The knight bearing the Pope's colours, defeated by the champion of Saxony, is thrown down from his horse and beaten by a cardinal and a bishop, representing the secular clergy.
The Roman Catholic knight is being rescued by the regular clergy: a monk takes care of his horse, while two nuns, with their habits lifted to reveal their bottoms, are being spanked to draw him sitting in a wheelbarrow.
The frieze ends with the celebration of the victorious Saxon champion, a supporter of the Reformation.
Under the frieze, the drawers show hunting and fishing scenes. Here one can see game bird hunters carrying crossbows.
The other longer side reveals an even more dreamlike scene. We can see a city sacked and burnt down by a group of old men...
followed by a tournament featuring characters with ancient Roman costumes.
Behind one of the knights, covered with a lion's skin like Hercules, some spectators are sitting in one of the earliest known coaches.
Others watch the show sitting in the stands.
In the centre foreground, in front of the fortified walls, there is an inn.
The whole right panel is occupied by a group of wild men, crowned with laurel wreaths and riding either real or imaginary beasts like bears, leopards, griffins…
or this majestic bull. These animals seem to have a connection to the coats of arms of the Saxon prince and his family.
Other wild men are standing at the entrance of caves while one of them hunts with a club. An idea that emerged in medieval philosophy, the wild man embodies the complex relationship between man and Nature.
On the other small side there are more coats of arms.

Thus, the iconography of the bench combines dynastic celebration through coats of arms, a satire on the Roman Catholic Church in the context of the Wars of Religion and a reflection upon Man's place in Nature.
The overall meaning of these representations remains a mystery. Indeed, despite the significant amount of information provided by the object itself, this remarkable decorative programme has not revealed all its secrets.

From Dresden to Écouen

1565: The bench, designed in Nuremberg, finds its place among the collections of elector Augustus’ Kunstkammer.
Exhibited in the palace in Dresden and so closely linked to the character of Augustus, the collection of tools gradually falls into disuse.
18th century: the ancient collections are moved to the new Zwinger palace, built next to the castle of Dresden.
1832: In debt from the Napoleonic Wars, the new kingdom of Saxony permanently dissolves the Kunstkammer in 1832. At some unknown time, the bench and around a hundred tools are sold to a dealer and leave German territory.
The city of Paris acquires a significant amount of the tools and considers the possibility to exhibiting them in the Carnavalet Museum.
1880: In 1880, the city decides to completely dedicate the Carnavalet Museum to the history of Paris and plans to sell off the other collections at auction. Eventually, the bench and its tools are given to the Cluny Museum in exchange for a set of sculptures from a Parisian convent.
A highlight among the collections, the bench is displayed at the Hotel de Cluny along with other Renaissance masterpieces like Germain Pilon’s funerary genius and the David and Bathsheba set of tapestries.
1939: On the eve of the Second World War, all the national collections are stored in crates and sent to the provinces as a preventive measure.
At the end of the War, the Cluny Museum dedicates itself entirely to the Middle Ages and the Renaissance collections remain in storage.
1977: In 1977, a new national museum of the Renaissance opens in the château of Écouen.
1981: It was in 1981 that the Goldsmith’s Workshop room was opened to the public, a period room where the bench and its tools were displayed in a reconstruction based on French Renaissance etchings.
2010: Today, its new display aims to rediscover the spirit of the Dresden Kunstkammer, by putting the technical and artistic sides of this singular machine on the same level.

How does it work?

A bit of vocabulary

The wire-drawing bench is a machine-tool used to draw wires, in other words, pulling and elongating metal to form wires. It has drawers to store the attachable tools, a gearbox, a pair of cranks, a rack, pulling rings, draw collets and a rolling-mill. At both ends, there are two retractable handles and a draw plate designed for making heavy wires of base metals like iron, copper and brass.
To make thin wires of precious metals (i.e. gold and silver), a set of additional parts were attached to the bench: two winding-drums, a winch and a capstan. One of the winders and the winch are still preserved in the Dresden museums.

Drawing heavy wire

The wire-drawing bench as exhibited now could be used to make heavy wire, i.e. wire of base metals like iron, copper and brass.
At the end of the bench, the draw plate is screwed on the stand while the pulling pliers are positioned as close as possible to the draw plate. The crude metal end, prepared in advance using a small forge, is manually pulled through the draw plate so as to be gripped by the pliers. Then the cranks are driven to start the pulling process through a system of gearwheels in the gearbox that was particularly innovative for its time. Almost five meters long, this bench is unusual in that it has two work stations. The wire-drawing process consists of pulling a metal bar through the tapered die of a draw plate which is narrower at the end than at the beginning. By pulling wire through a series of successively smaller holes, the metal worker could get thinner and thinner wires with different profiles. Here, some forty draw plates could be used to create wires with several different shapes such as triangles, stars or hearts.

Drawing gold and silver wire

Drawing gold and silver wire requires less power than drawing heavy metals. Thus a set of additional parts could be attached for making these precious wires.
The winch, fixed on the gearbox, would unwind a leather belt which was connected to a fastening system at the end of the bench which has since disappeared. This piece, whose shape is unknown, is represented here in black. It would grip the end of the metal wire, unwound by a first winding-drum which enabled the wire to pass through the draw plate. Gripped to the leather belt, the wire of precious metal would then wind up inside the winch. Then the end of the wire was retrieved and wound around a second drum, hooked to the bench. This removable drum could then be fixed at the end of the machine, in the same position as the first one, in order to pull the wire through a thinner hole in the draw plate and continue the sequence.

The rolling mill - the third use of the bench

Some remaining parts testify to another use of the bench: a rolling mill. Metal stock is bent by continuous pressure between a cylinder and a metal part of profiled steel, to give it the desired shape.
Screwed onto the end of the bench, the crude metal end, prepared in advance using a small forge, passes through the rolling mill and is attached to the pliers. Then cranks are used to activate the rack and the metal is drawn and profiled. This was an additional use for heavy metals to produce different and larger profiles. One possible use was the plane. The profile could be placed inside a plane and used to mould furniture.

The mysteries of the bench

A small winch with a leather belt is slotted into a hole at each end of the bench. Each one has two brake cylinders and each brake is activated by two metallic jaws. The space between them is controlled by a screw-nut system with opposing screw threads.
The screws are operated from the outside of the bench. Each hole is connected to the base of the bench through a space hidden by a hinged flap, and to the top, by means of a shaft in the shape of a flattened cone. Even experts have not been able to identify what this system was used for and it remains a mystery.

 

© musée national de la Renaissance - château d'Écouen 2010