La Vierge à l’Enfant

v. 1530 ; marbre ; h. : 172 cm, L. : 52 cm, l. : 33 cm
Paris, musée du Louvre, M.R.sup447

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Quoiqu’attestée à Écouen dès le XVIe siècle, la Vierge à l’Enfant du musée du Louvre conserve bien des incertitudes, sur les circonstances de sa commande, sa date de création et son auteur.

Elle demeure à Écouen jusqu’à la Révolution, et quitte le château en 1792. N’ayant pas été jugée digne de figurer au musée des Monuments français, ni dans les salles du musée de l’École française à Versailles, elle en quitte les réserves pour figurer dans la sacristie de l’église Notre-Dame à Versailles, où Louis Courajod la découvre, obtenant son retour au Louvre en 1890.

La statue représente la Vierge debout, vêtue d’une longue robe serrée aux poignets et ornée à l’encolure d’un petit col tuyauté, portant l’Enfant-Jésus sur le bras droit. Elle tourne légèrement la tête vers la droite, et porte un voile noué sur le devant de la poitrine et un grand manteau attaché sur les épaules. L’Enfant joue avec le voile de la mère et lui sourit.

La Vierge d’Écouen se rattache à la production de la région de Tours du premier XVIe siècle, dont l’exemple le plus connu est la Vierge d’Olivet conservée au musée du Louvre, attribuée à Guillaume Regnault et datée vers 1510-1520. Elle en reprend le costume presque à l’identique, avec une draperie inversée, et une disposition du voile plus simple. Elle est plus proche encore de la Vierge à l’Enfant conservée dans l’église de Mesland (Loir-et-Cher), copie réduite de moitié. Un même modèle de support à la dévotion mariale se diffuse donc largement depuis les ateliers ligériens.

Des traces de polychromie et de dorure sur les cheveux, les boutons et les yeux attestent une statue autrefois peinte, qu’on peut attribuer à l’atelier de Michel Colombe et ses suiveurs, et dater des années 1530.

GdR

Voir aussi :
Les colonnes et les dais
L’Éducation de la Vierge

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