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Les œuvres majeures

Du XVe au XVIIe siècles
Cassone

Tiberius Gracchus et Cornélie

Apparus dès la fin du XIVe siècle dans les Républiques de Florence et de Sienne, les cassoni sont des coffres de mariage fabriqués par paire, offerts à la mariée pour qu’elle y range son trousseau. Une fois placés dans la chambre, ils avaient d’abord une fonction d’usage.

Remarquables par leur décor peint et leur iconographie souvent inédite, ces cassoni étaient généralement fabriqués par des artistes renommés. Peu nous sont parvenus dans leur état d’origine. Dès le XIXe siècle, en effet, les panneaux peints étaient détachés des coffres et présentés comme des tableaux par les collectionneurs et les marchands.

L’histoire est divisée en trois parties, avec une lecture de gauche à  droite : le moment où Cornélie quitte la maison paternelle pour celle de son époux, puis le récit de Tibère à propos des deux serpents, symbolisant les deux époux, enfin le sacrifice de Tibère, qui meurt en tuant le serpent mâle. Ce thème, tiré des Vies parallèles de Plutarque, exalte les vertus du mariage et de la famille, montrant à la jeune épousée le modèle de la matrone romaine exemplaire, Cornélie, qui sut élever seule ses fils, les Gracques, célèbres tribuns romains. Les éléments d’architecture, comme les groupes de personnages, font la transition entre les épisodes de l’histoire : la façade de l’église située entre les deux scènes à gauche évoque celle de San Miniato à Florence – qui inspira Alberti pour la façade de Santa Maria Novella à Florence, achevée en 1470. La colonne Trajane, derrière l’église, rappelle que les protagonistes sont romains.

Ce panneau appartient à une paire, où le second devant de coffre représente l’histoire d’Antiochus et Stratonice (E.Cl. 1744), tirée de Plutarque, exaltant aussi le thème du renoncement par amour.

Le musée national de la Renaissance présente quinze panneaux peints dont douze issus de la prestigieuse collection du marquis Campana - et huit panneaux attribués à Giovanni di Ser Giovanni (1406-1486) et à son atelier. La fin de la carrière du Scheggia est marquée par la collaboration avec son fils Antonfrancesco di Giovanni, dont la main semble perceptible sur ce panneau.

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