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Arts du métal

Nef dite " de Charles Quint ", automate, Allemagne.

Nef-automate dite " de Charles Quint "Anonyme, mais généralement attribuée à Hans SchlottheimLaiton doré, fer, émail Allemagne Fin du XVIe siècle H. 1 m L. 70 cm ECL 2739

L'horloge automate en forme de nef du Musée national de la Renaissance, montée sur quatre roues, prend la forme d'un navire de guerre armé de onze canons dont un se trouve dans la gueule du dragon placé à la proue. La partie de la coque censée être immergée reproduit la mer et ses créatures (certaines fabuleuses) par un travail de repoussé et de ciselure. Lorsqu'on déclenche le mécanisme de l'automate celui-ci se met en mouvement, imitant, sur ses roues excentrées, le rythme du roulis. Un orgue joue une fanfare, et, sur le pont, quinze joueurs de trompette lèvent leur instrument et le portent à leurs lèvres. Deux joueurs de tambour actionnent leurs baguettes, quatre matelots tirent sur le foc, les deux vigies des mâts de misaine et d'artimon font le tour de leur nacelle. Un cadran d'horloge, émaillé et muni de deux aiguilles, surmonté de l'aigle impériale, est placé à la base du grand mât. La sonnerie des heures et des quarts actionne deux personnages placés dans le mât central qui frappent chacun une cloche au moment du passage. Sur le château arrière, Charles Quint, nettement reconnaissable(de plus deux colonnes sont disposées de part et d'autre du mât, représentation explicite de l'emblème de l'empereur), trône sous un baldaquin conique, richement orné aux armes de l'Empire. Autour de lui, sept électeurs bougent la tête et les bras tandis qu'il incline son sceptre et tourne la tête pour suivre chaque notable des yeux. Un dernier mécanisme (ils sont en tout au nombre de sept) sert à faire tonner les canons.