Le porche de la chapelle d’Écouen

Le porche qui donne aujourd’hui accès à la chapelle d’Écouen a perdu son environnement d’origine, puisque, au XVIe siècle, l’entrée se faisait par l’aile est, sans qu’on en connaisse clairement les raccords. Lorsque le château devient la maison de la Légion d’honneur, une voûte d’ogives néogothique est créée dans l’actuel vestibule, qui servait alors de nef pour la chapelle : l’arc de décharge qui surmonte le porche en est le dernier témoin. Le plafond actuel est une réinstallation d’un plafond du château, en 1977, pour l’ouverture du musée.

La porte en bois ne conserve que deux panneaux originaux, représentant des anges assis, qu’on retrouve dans les dessins de Charles Percier. Celui-ci a relevé la totalité de la porte, qui avait peut-être subi des modifications au XVIIIe siècle. Les anges possèdent une facture qu’on retrouve dans la claire-voie de l’oratoire ou dans la partie inférieure de l’autel, et l’on peut les rapprocher des dessins de Goujon.

La porte est encadrée par un ordre dorique, l’ordre principal de la chapelle et du château. Les colonnes cannelées sont rudentées du tiers, et supportent un entablement cohérent alternant triglyphes et métopes. L’ensemble est surmonté d’un bandeau flanqué de deux pilastres, et couronné par un tympan arrondi, orné d’une rose.

De part et d’autre du porche, deux cadres sculptés accueillaient l’héraldique du Connétable et de Madeleine de Savoie, peinte ou sculptée, et détruite à la Révolution. Le dessin de Percier ne peut correspondre au XVIe siècle, puisqu’il rapporte, volontairement ou non, neuf alérions au lieu de seize. L’encadrement des écussons témoigne d’un vocabulaire très archéologique caractéristique de Jean Bullant.

GdR - TCL

Voir aussi : La serrurerie

Analogies :
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