L’Éducation de la Vierge

ou SAINTE ANNE ET LA VIERGE
v. 1530 ; marbre ; h. : 132 cm , L. : 49 cm, l. : 28 cm
Paris, église Saint-Leu-Saint-Gilles

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La dévotion à sainte Anne prend de l’essor au XVIe siècle et la sainte patronne du connétable de Montmorency, nommé Anne en hommage à sa marraine, la reine de France Anne de Bretagne, trouve sa place dans la chapelle du château. Sur le vitrail du Connétable, aujourd’hui disparu, c’est déjà sainte Anne qui, tenant la Vierge debout à côté d’elle, présente Anne de Montmorency agenouillé vers l’autel. La mère de Marie est représentée ici tenant un livre dans la main droite, et soulevant le pan de son manteau de la main gauche, prête à enseigner Marie, debout à ses pieds lui tendant un fruit.

La raison et la date de son affectation à l’église parisienne de Saint-Leu-Saint Gilles est inconnue. La statue, présente dès le XVIe siècle à Écouen, quitte le château sous la Révolution pour le musée des Monuments français. En 1801, elle est offerte à l’impératrice Joséphine, pour décorer les jardins de son château de la Malmaison. Sa trace est ensuite perdue, jusqu’à sa réapparition dans une chapelle de Saint-Leu-Saint-Gilles.

Réalisée en marbre veiné, la sainte Anne porte un drapé mouillé qui souligne le contra posto de sa silhouette. Cette silhouette allongée à la taille haute, les jambes et les doigts longs, les boucles de cheveux correspondent à cet esprit de la Renaissance française qu’on observe dans l’entourage de François Ier.

C’est sur la foi de l’album de Charles Percier du musée Vivenel, ainsi que du manuscrit de Bapst, longue description de la chapelle conservée à Chantilly, que la restitution la place aujourd’hui sur une des colonnes entourant l’autel.

GdR

Voir aussi :
La Vierge à l’Enfant
Les colonnes et les dais

Analogies :
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